Guéridon par Adam Weisweiler
Le guéridon, plaqué en loupe de thuya, présente un plateau circulaire ceint de bronze doré et orné, au centre, d’une plaque en biscuit bleu et blanc, provenant probablement de la manufacture de Wedgwood, et illustrant un Sacrifice à l’Amour d’après un modèle connu de Clodion.
La table est supportée par trois paires de colonnettes à l’imitation de tiges de bambou en bronze doré, jointes dans leur partie basse au moyen d’une entretoise triangulaire à découpes concaves. Ces doubles colonnettes sont chacune ponctuées d’un pied courbe, en forme de sabre, terminé d’un sabot de bronze. Une tige de forme balustre en bronze doré, supportant un petit plateau circulaire souligné d’une galerie ajourée de bronze, orne le centre de l’entretoise.
Patricia Lemonnier, dans son ouvrage consacré à Weisweiler, signale également une facture de la comtesse Du Barry due à Daguerre et à Lignereux, sur laquelle est mentionnée un guéridon du même modèle, ainsi que la description d’une même table chez le duc de Brissac, établie le 8 floréal an II (27 avril 1794), rue de Grenelle, à Paris : « Une petite table ronde en racine de bois des Indes enrichie de camée de Sève bleu et blanc recouvert d’une glace montée, entrepied, bronze doré au mat »