Guéridon
Le guéridon repose sur une base hexagonale ornée d’une plinthe en acajou formant un léger ressaut. Celle-ci présente en terrasse une marqueterie de marbres polychromes d’obédience néoclassique montrant au centre une étoile inscrite dans un cercle en marbre ‘vert antique’ sur fond de marbre ‘jaune de Sienne’. Des accolades associant également marbres ‘vert antique’ et ‘jaune de Sienne’ rythment tout le pourtour à pans coupés de cette terrasse, alternant avec des motifs d’embrasses empruntés au répertoire très usité de la passementerie. Le tout contraste sur un fond de marbre rosé.
Six pieds cannelés en bronze patiné, couronnés de chapiteaux palmiformes et terminés de sabots à griffes de lion en bronze ciselé et doré, forment le piétement du guéridon. Ils sont joints, dans leurs parties basses et hautes et sur le plan horizontal, par des bandeaux linéaires de bronze doré travaillés en amati et reliés entre eux au moyen de croisillons de bronze patiné. L’ensemble supporte une ceinture circulaire de bronze doré formant un bandeau uni simplement souligné de bordures, et dans laquelle vient s’imbriquer un plateau de porphyre rouge.
Notre guéridon provient de la collection de Salomon Grumbach (Hattstatt, Haut-Rhin, 1884-1952), grand collectionneur et vice-président de la commission des Affaires Etrangères entre 1936 et 1940 (voir M. Prevost, Roman d’Amat et H. Tribout de Morembert, Dictionnaire de biographie française, t. 16, Paris, 1985, p. 1378).
Ce guéridon constitue la transcription en métal d’un guéridon plus étroit (48.5 cm.), daté de la même période, et doté d’un piétement en bois bronzé au dessin rigoureusement identique au nôtre qui appartient aujourd’hui aux collections du musée des Arts décoratifs à Paris (voir page suivante, et Marie-Noëlle de Grandry, Le mobilier français. Directoire / Consulat / Empire, Paris, 1996, p. 66, repr. ; voir également Guillaume Janneau, Le meuble léger en France, Paris, 1952, pl. 275, repr.).